vendredi 22 août 2014

Du film et autres bizarreries (II) : le Direct positif à la chambre 4X5



Il y a quelques mois, j'avais publié un article sur la photo argentique. Je présentais notamment quelques appareils qui pouvaient représenter une bonne alternative à l'utilisation du tout numérique. 

Aujourd'hui, je vais parler en particulier du Direct positif et de son utilisation avec une chambre photographique 4X5. 

Pourquoi le direct positif ? 

Pour son rendu d'abord, très contrasté et très reconnaissable. Pour la rapidité avec laquelle on obtient un véritable tirage argentique. En effet, comme son nom l'indique, le Direct positif est un papier qui permet de se passer du développement d'un négatif. Une fois la photo prise, on la développe directement dans du révélateur papier. La révélation est très rapide, de l'ordre de 40 secondes à une minutes 30. Elle se fait en lumière rouge, ce qui permet d'avoir un certain contrôle sur le rendu de l'image finale, un véritable tirage argentique baryté en moins de 10 minutes de la prise de vue à la fixation.

Il faut savoir que le papier direct positif expose à 3 Iso environ. Il faut donc de la lumière si on veut éviter les temps de pose de plusieurs secondes. Le papier offre naturellement un contraste élevé que l'on reconnait facilement. Il fait apparaitre tous les détails de peaux à l'antithèse des photos actuelles de mode qui lissent à outrance les visages... C'est un papier à fort contraste qui révèle la personnalité du sujet. 

Voici quelques exemples


 


 






 



 

 Malheureusement, il devient difficile de se procurer du DP, la société HARMAN ayant cessé il y a peu la fabrication de ce film. Une nouvelle société, IMAGO, a depuis relancé la production d'un film direct positif. Je viens de m'en procurer un pack mais je n'ai testé que 2 photos. En bref, le rendu contrasté est très proche du papier HARMAN. Le papier est par contre beaucoup plus souple et donc moins épais. La main est moins agréable du coup, et le papier semble se développer sous révélateur encore plus rapidement que le papier Harman.  Au niveau exposition, on est entre 3 et 6 isos. A vous de voir en fonction du rendu souhaité... Bref, une bonne alternative, mais l'impression de qualité finale du tirage est moindre.

Gageons tout de même que ce type de papier a encore de l'avenir et que Harman relancera la production. Je l'espère en tout cas, car non seulement j'aime beaucoup son rendu, mais il permet en outre de se former au tirage argentique rapidement. Et puis, il est toujours intéressant de voir la réaction des gens que l'on vient de prendre en photo, rentrant avec vous dans la chambre noire sous lumière rouge, quand ils commencent à voir doucement les contours de leur visage apparaître.

Enfin bien sûr, ce film se scanne très bien si l'on veut agrandir la photo sans passer par l'agrandisseur.

Comme d'habitude, vos réactions sont les bienvenues !

Boris




vendredi 16 mai 2014

Long week-end à Ouessant

Parfois on fait des milliers de kilomètres pour se dépayser. Pourtant, parmi toutes les iles qui bordent la métropole, il y en a une un peu particulière par sa situation géographique, son climat, sa beauté sauvage et les gens qui la peuplent : l'île de Ouessant bien sûr !

En deux heures de bateau depuis Brest, on rejoint la baie du Stiff et son embarcadère . Ensuite, location de vélos à l'embarcadère et c'est parti pour une première rapide découverte de l'île. J'insiste sur "première" car une chose est sûre, je reviendrai à Ouessant ! Et probablement plusieurs fois.

En si peu de jours, j'ai préféré me concentrer sur une partie de l'île qui est sensée être la plus belle et la plus sauvage, la partie nord ouest, du phare de la jument à celui du Créac'h, en passant par la superbe pointe de Pern.

Pointe de Pern. En haut à droite, on distingue le phare du Creac'h


Même phare, un autre plan






Le temps change vite à Ouessant, et ces photos apaisantes en pose longue ne sont pas toujours possible.

Tant mieux, j'étais plutôt venu pour voir des éléments se déchaîner. Sans avoir droit à du gros temps comme en début d'année où les tempêtes se sont succédées laissant peu de sursis aux habitants, il y aura quand  même quelques beaux coups de vent dès le lendemain.

Du coup, je vais me risquer à m'approcher un peu des rochers. Les vagues sont imprévisibles et il faut passer son temps à nettoyer la lentille complètement trempée par les embruns. Une petite frayeur quand même en prenant ces photos car je ne connais pas le coin où je m'aventure et si j'accepte de finir trempé, j'ai pas trop envie d'aller faire une baignade au milieu des rochers dans cette mer déchainée....








Pointe de Pern. Vue sur deux anciens phares


Voilà, c'est déjà le départ. 3 jours nous laissent un goût de trop peu. La prochaine fois, si possible ce sera une semaine en automne pour avoir encore plus d'opportuntié de prendre du gros temps !

On prend le bateau qui nous ramène à Brest, direction Camaret-sur-mer sur la presqu'ile de Crozon. Je connaissais déjà le coin qui m'avais bien plu, notamment la pointe de Penn hir. Mais c'est vrai qu'après Ouessant, tout peut facilement paraître plus fade....

Très peu de temps à disposition. Du coup, ce sera les deux lieux que j'avais repérés : un point de vue sur la pointe de Pen-hir et le cimetière à bateaux du port de Camaret. Il y a énormément de vent et une belle lumière. Entre quelques fortes averses, il est possible de capter quelques beaux instants.











Enfin, pour finir, un détour très rapide sur la côte des légendes, sur la Manche, dans le Finistère nord. Juste le temps de photographier le site de Ménéham.


Ménéham



Vous l'aurez compris, comme beaucoup de photographes, j'aime bien la Bretagne. Maintenant, je peux même dire que j'aime en particulier son île la plus occidentale, Ouessant !

A bientôt et comme d'habitude, vos commentaires sont les bienvenus !




mardi 25 février 2014

Du film et autres bizarreries



On ne peut pas toujours être sur la route. Alors, si on parlait un peu de quelques appareils photo sur ce blog ? Et en l’occurrence de la pertinence du film et de la photo argentique.

Je ne sais pas vous, mais moi j'aime jongler avec différents types de photos et avec différents types d'appareils également. Adepte du numérique et de la pose longue en paysage, j'ai souvent besoin du film dès lors que je souhaite un rendu plus "ambiancé", notamment pour le portrait. 

Je ne vais pas vous faire un compte rendu technique des mérites respectifs des deux techniques. Je laisse ça aux spécialistes des tests sur mire et autres spécialistes de la course aux pixels.

Ce qui m'intéresse, c'est le rendu final, le petit supplément d'âme qu'on peut parfois trouver en se penchant sur une photo argentique. Bien sûr, il y a une part de nostalgie qui s'exprime, de l'ordre de celle qui me fait aimer mettre un disque vinyle sur une platine ou préférer jouer d'un instrument analogique plutôt que d'un instrument numérique.

Mais au delà de la nostalgie, je crois à ce petit supplément d'âme qu'il n'est pas toujours évident de simuler avec les technologies modernes, même si tous les filtres et possibilités de post traitements actuels permettent de joliment finaliser un raw ou un jpeg numérique (ce sera l'objet d'un prochain article).

Avec de vieux coucous, c'est une autre histoire. Et plus on remonte dans le temps, utilisant les techniques anciennes, plus la photo (si elle est réussie !) semble dégager quelque chose de fort.

Alors quelques explications personnelles : il est certain qu'on prend plus de temps et de soin à composer une image argentique ne serait-ce qu'en raison du prix des pellicules. Un film 120 permet de faire 12 photos au format 6X6 pour un coût d'environ 5€ hors développement.

Mais ce n'est pas la seule raison et surtout, à y regarder de près, l'économie réalisée avec du matériel numérique est loin d'être évidente :

     - Si vous voulez retrouver le velouté du flou que procure le moyen format, un moyen format argentique se négocie pour le prix d'un réflex d'entrée de gamme. Son rendu sera assurément meilleur que celui de votre réflex et de ses optiques "moyennes".

    - Le domaine du plein format (si on accepte l'occasion ou les chambres neuves chinoises) revient quant à lui à peu près au prix d'un réflex numérique de gamme expert.

    - Enfin, le polaroid fait un grand retour grâce à fuji qui continue sa production ainsi qu'à certaines maisons telles qu'Impossible project qui a réintroduit le film instantané. De vieux appareils polaroids de qualité (gamme 250, 300, etc.) se négocient pour à peine plus de 100€

    - Sans parler des appareils jouets tels que les Holga qu'on trouve pour moins de 50€ et qui mine de rien ont un beau rendu et offrent l'accès à du 6X6.

Bien sûr, il faut rajouter le prix du film, des produits de développement et d'un scan. Malgré tout, l'économie n'est pas systématiquement du côté numérique.


Au delà de ça, je crois au rendu spécifique du film. C'est en partie inhérent à une histoire de format. Avec nos appareils numériques, on parle de plein format pour un capteur 24X36, sans souvent savoir qu'on est en fait dans le domaine du ridiculement petit si on compare avec un négatif issu d'une chambre 8x10 ou même 4x5".

Je ne vais pas rentrer ici dans un long comparatif des mérites respectifs de l'argentique et du numérique. L'idée est simplement de vous présenter succinctement quelques possibilités offertes par le film au travers de quelques photos.



1°) L'appareil photo tout plastique chinois, type Holga



 C'est la grande mode des images vintages. Il n'est qu'à voir toutes les applications qui tentent d'émuler le rendu de vieux appareils vintage. Pour 40 €, on peut se procurer un Holga au format 6X6 tout en plastique, aucun réglage, une lentille plastique, bref tous les défauts susceptibles de donner de l'âme à ses photos parfois trop aseptisées par la technologie numérique.

On garde l'avantage du format 6X6, une sensation de profondeur dans la photo, et un bon négatif facilement exploitable. 

Un petit mot sur le développement du film : cette étape (appliquée à du film noir et blanc tout du moins) ne présente pas de difficulté particulière. Aucun besoin d'un labo mais simplement d'un espace dédié sur un évier, d'une source d'eau, et... d'un peu de temps. Pour le reste, le matériel est rudimentaire : spire, cuve de développement type Paterson,  thermomètre, révélateurs, bain d'arrêt, fixateur, bidons pour stocker le tout.

Une simple photo pour illustrer le rendu Holga. Moi qui aime bien les images fermées,  le Holga offre un vignettage (qui est un défaut optique) naturel.


Holga 120 - Film 400 TX. Image issue de ma série "Caravan Avenue" visible ici


2°) Les Polaroid



Beaucoup de choix de modèles en occasion. 3 principaux choix à considérer selon moi : famille SX 70 (très bons), appareils fonctionnant avec du pack 100 (type landcamera 250, 350, etc...) et haut de gamme 600 SE permettant de jouer avec les profondeurs de champ et équipé d'un bon viseur (mais là, le tarif augmente considérablement pour goûter aux joies du pola...). Enfin, si vraiment vous êtes fan du pola et que l'argent n'est pas un souci, pas de doute : 180 et 190 landcamera... si vous les trouvez.

Mon choix perso : un 250 landcamera - Très facile à trouver aux Etats-Unis, malheureusement beaucoup moins en France. Quelques avantages : quelle gueule ! mise au point correcte via télémètre Zeiss, une prise synchro flash bien pratique, et enfin le format pack 100, plus grand que les formats carré traditionnels des 600 et qui offrent donc plus de matière tant pour le positif que si vous compter développer le négatif.

Car quand on fait du Pola, on souhaite avant tout profiter de l'immédiateté du positif, mais il est également possible de s'amuser avec le négatif. L'intérêt principal du négatif est qu'il contiendra beaucoup plus d'informations que votre positif une fois scanné.

Le développement d'un négatif de pola ne présente guère de difficulté. De la javel ou, mieux peut-être, de l'anti-moisissure Starwax et le tour est joué en 2 minutes. Le produit s'applique sur la face noire du néga. Si vous voulez abîmer volontairement votre négatif, il suffit d'en faire passer un peu sur la face lisse qui contient la gélatine. Résultats aléatoires garantis.

A noter : le négatif d'un polaroid n'est en principe pas fait pour être développé autrement que par le procédé polaroid lui-même. Du coup, ce n'est pas un négatif traditionnel qui, une fois développé, va permettre de retrouver les couleurs d'origine de votre positif. ça peut être perçu comme un gros inconvénient, ou bien à l'inverse comme un avantage : cela permet d'exploiter votre photo différemment, avec des couleurs passées assez irréelles. 

Quelques exemples :


Négatif développé dans du starwax et scanné - Polaroid 250 landcamera


Et puis si vous avez envie d'ambiancer davantage votre néga, il faut faire passer un peu de produit sur la face gélatineuse du film. Après, c'est surtout une histoire de chance...

Négatif développé dans du starwax et scanné - Polaroid 250 landcamera. Ici, j'ai trouvé qu'un sépia fonctionnait mieux que les couleurs naturelles du néga. L'image scannée a donc été colorisée.


Travailler le négatif, c'est sympa et ça peut donner des résultats corrects. Après, rien n'empêche de faire des tests avec le scan. Là, place à l'aléa. Sur la photo ci-dessous, le capot de mon scan n'a pas été refermé. Le résultat, une image quasi inexistante, très plate, sans aucun relief. Importée sur photoshop, il est possible de fusionner ce négatif qui contient très peu d'informations avec le positif. Avec un peu de travail sur les courbes, on récupère la silhouette et on obtient une photo qui pourrait s'apparenter davantage à du dessin ou à de la solarisation.

Les possibilités sont infinies. A chacun de trouver les recettes qui lui conviennent le mieux. Je cite simplement ici deux autres techniques bien connues de ceux qui pratiquent le pola : le transfert d'émulsion et le transfert d'image.

Pola 250 : positif et négatif fusionnés


Bien sûr, l'intérêt premier du Pola c'est l'immédiateté du résultat. On peut donc se contenter de scanner le positif. On perd en détail par rapport au scan du négatif, mais on reste sans doute plus fidèle à "l'esprit" pola. Dans ce domaine, je vous renvoie notamment aux photos de Wilfried Haillot qui s'est spécialisé dans les photos aux pola, à l'aide de différents appareils.
Voici simplement un exemple personnel :



 3°) Le moyen format argentique



C'est pour l'instant mon choix de prédilection avant de maîtriser le grand format et la chambre.


Mamiya 645 1000S, 80 mm - film 400 Tmax

Le Mamiya 645 1000s est un très bon appareil moyen format. Ses optiques de la gamme Mamiya n'ont pas grand chose à envier à celles qui équipent les Blad et sont bien évidemment bien moins chères.

Le corps de l'appareil se trouve également assez facilement pour un prix très raisonnable.

A noter : il est équipé d'une cellule (ce qui n'est pas le cas des Hasselblad 500) et les vitesses montent au besoin au 1/1000ème de sec. Il n'est donc pas indispensable de s'équiper d'une cellule manuelle pour mesurer la lumière. 

Je vous propose un comparatif entre cette photo ci-dessus qui a été simplement scannée et la même photo ci-dessous prise avec un appareil numérique 5DII puis retravaillée en noir et blanc sous photoshop. A titre personnel, le préfère la gamme de gris naturelle issue du film même si la composition de la photo est probablement moins réussie.

Canon 5DII - 50 mm F.5.6
NB  : Je parle du Mamiya 645 1000s mais il existe une multitude d'alternatives, notamment les Mamiya C330 (format carré 6x6), Bronica, etc. Tous sont à peu près dans la même gamme de prix et ont un rendu très intéressant.

Sinon, il reste les plus connus Hasselblad et Rolleiflex, plus chers et plus prestigieux.


Hasselblad 501 C - Film 400 tri X

L'Hasselblad c'est avant tout l'amour du format carré. Du coup, je m'excuse d'avance auprès des puristes si je commence sa présentation avec une photo au format 4/3... Celle-ci a été recadrée tout simplement parce que je trouvais qu'elle fonctionnait mieux ainsi ! Qui dit argentique, ne dit pas forcément impossibilité de toucher quoi que ce soit. Ce serait bien méconnaître l'histoire de la photo argentique.

La question n'est pas ici de présenter les différents modèles d'Hasselblad 500 ; leur réputation n'est plus à faire et je signale simplement qu'on peut parfois en trouver équipé du classique 80 mm Zeiss 2.8 pour un bon prix en occasion.

Selon moi, outre ses qualités techniques (et celles de ses optiques), le gros avantage du blad, c'est la visée poitrine sur un beau dépoli. C'est moins agressif pour la personne photographiée, et quel plaisir de plonger son oeil dans ce viseur et de voir apparaître la scène photographiée inversée (droite gauche et non également haut-bas comme sur une chambre).

Un petit mot sur le scan : encore peut-être une manipulation qui pourrait faire hurler certaines puristes, mais si comme moi vous avez du mal à scanner vos néga dans les supports de films fournis par Epson, vous pouvez essayer de poser directement votre néga et de lui superposer une vitre. Il ne reste plus qu'à refermer le couvercle et à espérer ne pas obtenir des anneaux de Newton.

Hasselblad 501C - 80 mm - film ?


Hasselblad 501 C -  film Ilford 400



Hasselblad 501 C - 80 mm - Portra 400 couleur

Je fais peu de couleur en argentique, tout simplement parce que le développement est beaucoup plus contraignant (maintien obligatoire des bains à 38°C) et le scan plus délicat également.

On voit bien sur cette photo comment l'argentique encaisse bien la grande dynamique de cette scène. Pas sûr qu'avec un capteur numérique la scène n'aurait pas été surexposée, ou au contraire que les noirs n'auraient pas été bouchés.

Surtout, voir ce type d'image sur le dépoli du Blad avant de déclencher, c'est découvrir une scène en 3 dimensions que le meilleur des viseurs numériques est à des années lumière d'offrir.



4°) La chambre photographique





... C'est pour moi un monde nouveau qui s'ouvre depuis peu. Je signale ici simplement qu'il existe une multitude de modèles d'occasion tous formats confondus, et les chinois fabriquent désormais des chambres neuves à un prix très raisonnable sans compromis réel sur la qualité.

Je renvoie au site http://www.galerie-photo.com/ où se trouvent toutes les informations utiles pour s'y retrouver. Voici à titre perso, un de ces modèles folding chinois 4X5 sur lequel j'ai porté mon choix. Au passage, merci à mon ami Nède (cf. liens) de m'avoir aidé à m'y retrouver dans les méandres du monde des chambres.



En deux mots, quelques avantages évidents de la chambre grand format :

- La taille du négatif

- L'accès aux différentes bascules et autres décentrements : certainement l'avantage principal de la chambre. Vous pouvez basculer dans tous les sens. Très utile si vous faites de l'architecture pour éviter les distorsions de perspective. Très utile également pour du portrait, dans une optique plus créative, si vous souhaitez "jouer" sur la profondeur de champ et les flous. Tout est possible avec une chambre ! Le point se fait avec une précision fabuleuse si l'on est patient.

- La possibilité de charger au dos de la chambre des chassis de plan film traditionnels, des dos polaroids, des chassis réservés au collodion, du film positif direct, etc..

Je n'en suis qu'aux débuts. Voici à titre d’illustration une photo prise à la chambre avec un dos pola avec un fort mouvement de bascule latérale.Ce type de flou n'est pas possible avec un appareil polaroid classique.

Chambre 4X5 - négatif développé dans du Starwax

chambre 4X5 - négatif


Bien d'autres photos à venir, puisqu'en matière de photographie argentique, je pense me consacrer au travail à la chambre 4X5.


Conclusion

J'espère que ceux qui se sentent désorientés par tous les types d'appareils argentiques, mais qui désirent tenter l'aventure du développement maison, trouveront ici quelques idées et pistes de travail.

En ce qui me concerne, vous l'aurez compris, je ne suis pas prêt à passer au tout argentique car certains de mes thèmes se prêtent bien mieux au numérique. Pour ce qui est des portraits, des nus, et de certaines images que j'ai en tête, je ne peux les imaginer qu'avec du film et un vieux coucou. Et à vrai dire, plus le temps passe, plus je les imagine avec du très grand format. C'est sans doute le prix à payer dès lors que l'on s'aventure à poser son regard sur un dépoli.

Le choix des photos appelle le choix de l'appareil. Inversement, le choix de l'appareil amène à composer un certain type de photos. Peu importe en fait. Mon avis, c'est que seul le résultat compte et doit justifier le choix d'un matériel !

Vos contributions sont comme d'habitude les bienvenues ! Si vous avez des questions, j'essaierai d'y répondre dans la mesure de mes compétences.

Boris